Pour ceux qui commencent à évoquer intentionnellement  
     
 
Mémorisation de paires et niveau objet
 
     
     
 

Pour explorer ou pratiquer la mémorisation, nous avons un exercice simple : mémoriser des paires de choses, d'images, de mots sans rapport direct entre eux.
Par exemple on vous montre une chèvre et un marteau. Puis on les cache et on vous demande qu'est-ce qui va avec "chèvre" et vous devrez répondre "marteau", ou bien qu'est-ce qui va avec "marteau" (si vous répondez "chèvre", vous avez compris !).

En formation de gestion mentale, nous utilisons souvent un document affectueusement nommé "le faux Magritte" (ou "canard-stylo"). Comme le tableau de Magritte La clé des songes, il y figure une image sous-titrée par un mot sans rapport direct avec elle. Nous pourrions dessiner une chèvre et écrire sous le dessin "le marteau".
Nous mélangeons alors deux niveaux de l'échelle de compréhension : le niveau dessin et le niveau écrit.

Pour certaines personnes qui commencent à peine à contacter leurs évocations, il peut être judicieux d'utiliser le niveau objet de l'échelle de compréhension.
J'ai ainsi fabriqué un équivalent objet du faux-Magritte avec des playmobil.

 
 

Pour fixer les playmobil, j'ai utilisé de la patafix. Nous obtenons l'équivalent d'un tableau objet, qui sert de référence (les paires à mémoriser sont sur ce document).
Vous devez mémoriser ensemble la guitare avec le trio, le chapeau avec la carotte, le chien avec la pelle, la casquette avec l'épée, les pommes avec la casquette (mince, il y a deux casquettes !... bon, alors avec la casquette orange), la petite fille avec le cheval.
Peu importe si vous donnez un nom aux objets, et quels noms vous leur donnez.
Ensuite, on cache le document avec lequel on a mémorisé les paires.

Puis on montre un autre document avec des objets où il y a seulement la moitié de la paire : on doit trouver les moitiés manquantes.
On peut les dire, les écrire, les dessiner (peu importe) ou même aller chercher l'objet manquant dans un stock d'objets mis à disposition.
Dans le document où ne figure que la moitié des paires, on peut les disposer autrement : à un autre endroit, dans une autre orientation... Si nous animons ensuite des dialogues pédagogiques, il sera pertinent de repérer comment ces perturbations du modèle original ont été gérés.

 
   

Ensuite, on peut utiliser un autre document mélangeant deux niveaux de l'échelle de compréhension. Cela peut être des objets et des dessins (écart d'un seul échelon dans l'échelle de compréhension).
On peut augmenter l'écart en utilisant des objets et de l'écrit, comme dans le document photographié ci-dessus.
Récemment utilisé avec un groupe des jeunes d'une dizaine d'années, un bon tiers du groupe a spontanément exprimé qu'il était plus difficile que la mémorisation de paires objet-objet.

(cet article tait volontairement les autres éclairages possibles en gestion mentale sur ces activités pour ne donner qu'une approche très pratique de l'activité)